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New Order
Movement




1
Dreams Never End
2
Truth
3
Senses
4
Chosen Time
5
ICB
6
The Him
7
Doubts Even Here
8
Denial
Un peu plus d’un an après la fin tragique de Joy Division, New Order émerge en 1981 avec une nouvelle formation : Bernard Sumner au chant, Gillian Gilbert aux claviers, aux côtés de Peter Hook et Stephen Morris. Leur premier album, "Movement", n’est pas un simple disque de transition. C’est un coup de maître sombre et poignant, profondément marqué par le deuil, mais aussi par l’envie de repartir. L’ombre de Ian Curtis plane sur tout l’album, aussi bien dans l’atmosphère pesante que dans l’écriture. Pourtant, ce n’est pas une copie de Joy Division. Sumner, encore fragile dans son rôle de chanteur, commence à s’émanciper de son prédécesseur. Sa voix est imparfaite, mais sincère, habitée, et donne à l’album une vulnérabilité touchante. La production de Martin Hannett, déjà responsable de nombreux albums de Joy Division, est glaciale, fine, presque fantomatique. Des titres comme "Senses", "The Him", ou "Denial" sont chargés d’une intensité glaçante. "Truth", avec sa ligne de basse entêtante signée Peter Hook, annonce même à sa manière des sonorités plus modernes, presque électroniques. Ce morceau, comme d'autres, laisse entrevoir la future mutation du groupe vers une musique plus synthétique, qui s’affirmera pleinement dans les albums suivants. Avec "Movement", New Order ne fait pas table rase du passé, mais tente de dialoguer avec lui, entre douleur et renaissance. C’est un disque austère, sincère, et nécessaire, qui occupe une place majeure dans la construction de l’identité sonore du groupe. Un album fondamental dans l’histoire de la cold wave, à la fois dernier écho de Joy Division et premier pas vers une nouvelle voie.







