Nation Of Language

Pour leur quatrième album "Dance Called Memory", les New-Yorkais de Nation of Language ont de nouveau collaboré avec Nick Millhiser, LCD Soundsystem et Holy Ghost!, en tant que producteur. Ensemble, ils ont repoussé les frontières du son propre à NOL, créant un univers sonore plus vaste, combinant rythmes déstructurés et nappes synthétiques pour exprimer la tristesse et la perte présentes dans ces dix nouvelles chansons. On y trouve toujours des morceaux de synth-pop caractéristiques au trio tels que "In Another Life", "Inept Apollo" ou "In Your Head", mais ces morceaux sont désormais enrichis par des éléments plus atmosphériques, comme dans "Can't Face Another One" ou "Under The Water". Les fioritures de synthé et les effets électroniques qui apparaissaient autrefois rétro sont désormais davantage intégrés aux arrangements. Par ailleurs, le guitariste Ian Devaney, a trouvé un réconfort particulier dans son instrument, ce qu'il a conduit à jouer des sonorités plus proche de Cocteau Twins, comme dans "I'm Not Ready For The Change" (avec sa petite touche Boards Of Canada), ainsi qu’à des morceaux plus mélancoliques "Can You Reach Me ?" et "Nights of Weight". Entre synthpop, post-punk romantique et expérimentations shoegaze, l'album convoque aussi bien OMD, Kraftwerk, New Order que My Bloody Valentine, tout en affirmant une voix propre, un perpétuel renouvellement, ici à la fois sensible et moderne. Peut-être le plus sombre de Nation of Language à ce jour, mais qui reste toujours addictif.