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Earl Sweatshirt
Doris


A1
Pre
A2
Burgundy
A3
20 Wave Caps
A4
Sunday
A5
Hive
A6
Chum
A7
Sasquatch
B1
Centurion
B2
523
B3
Uncle Al
B4
Guild
B5
Molasses
B6
Whoah
B7
Hoarse
B8
Knight
Earl Sweatshirt, Thebe Neruda Kgositsile de son vrai nom est le fils du poète-activiste sud-africain Keorapetse Kgositsile. Affilié au gang/collectif hip hop Odd Future, le gamin a rapidement marqué les esprits. De par son flow chamallow d'abord; son jeune âge ensuite; sa dégaine, dans lequel on décèle pêle-mêle une grosse dose de spleen ado, pas mal de weed, et surtout de nombreuses heures à jouer devant un écran ou à mater des films de série Z, trop nombreuses en tout cas pour réussir à se lever avant midi. La jeunesse est un naufrage, et Earl Sweatshirt a toujours semblé prendre un malin plaisir à se laisser dériver... Deux ans après l'excellent Doris, le kid sortait en 2015 I Don't Like Shit, I Don't Go Outside. On est frappé dès la première écoute par le minimalisme, la lenteur et la noirceur générale, exit les productions des Neptunes, Frank Ocean, Tyler, The Alchemist ou RZA comme sur le précédent album, Earl prend les commandes de la quasi-totalité des morceaux, les instrumentaux sont moins brouillons et trash, ses lyrics plus matures. Des guests sont toujours là, mais moins nombreux (Vince Staples, Wiki...), regroupés en fin de disque. Ce qui laisse toute latitude à Earl pour tracer ses beats lourds et décharnés. Earl, paranoïaque, asocial, sale gosse limite autiste et surtout très touchant quand il évoque sa mommy, Sweatshirt propose ici un trip minimaliste dont on ne sort pas indemne.