Saul Williams, Carlos Niño

"Live at TreePeople" n’est pas une performance comme les autres. Enregistré en pleine forêt à Los Angeles, cet album réunit le poète et musicien Saul Williams et le percussionniste Carlos Niño, entourés de musiciens de haut vol comme Kamasi Washington (saxophone), Aja Monet (spoken word), ou encore Nate Mercereau (guitare/synthé). Ensemble, ils improvisent une musique vivante, spirituelle et profondément engagée. Dès le premier morceau "Sound then Words", une ambiance très particulière s’installe : la nature est là, en fond, presque comme un instrument. La musique commence doucement, avec des sons légers et enveloppants, avant que la voix de Saul Williams n’arrive, puissante et poétique. Il parle d’histoire, de justice, du monde d’aujourd’hui, toujours avec force et sensibilité. Chaque musicien apporte sa touche comme dans une conversation collective. Sur "The Water Is Rising / As We Surpass The Firing Squad…", Aja Monet récite un texte sur l’urgence écologique, la musique monte en intensité, puis redescend, comme un souffle. Carlos Niño, lui, joue et manipule les sons en direct, ajoutant des effets et des ambiances. Il ne s’agit pas seulement de jouer de la musique, mais de créer une atmosphère, un moment suspendu. Ce disque est à la fois un moment de musique, de poésie et de méditation. Il invite à ralentir, à écouter vraiment, à se reconnecter au monde vivant autour de nous. "Live at TreePeople" nous rappelle que la musique peut encore être un refuge, un cri doux.

Trois albums pour prolonger l’écoute et l’inspiration
Moor Mother — Jazz Codes (ANTI-, 2022)
Angel Bat Dawid — The Oracle (International Anthem, 2019)
Shabazz Palaces — Black Up (Sub Pop, 2011)