Beck

A ses débuts en 1988, Beck Hansen bidouille à la maison des enregistrements lo-fi sur K7, flirtant avec le hobo-folk, les sons noisy; une esthétique DIY radicale. En 1993, après quelques cassettes confidentielles, il sort son premier 7 pouces : "Beck / Bean", qui comprend un morceau au titre provocateur "MTV Makes Me Want To Smoke Crack". Ce titre tourne en rotation sur la chaîne qui a changé la culture pop américaine, et attire suffisamment l’attention pour qu’il signe sur une major. En 1994, Geffen publie "Mellow Gold", son troisième album, un OVNI musical porté par un tube qui deviendra culte : Loser, et son refrain mythique « I’m a loser baby, so why don’t you kill me? ». Un succès inattendu de la part d’un artiste qui a toujours prôné une attitude anti commerciale. "Mellow Gold", un gigantesque shaker, un chantier où se télescopent le blues, le hip-hop , la funk, l’électro, la pop, la folk, le disco et un zest de punk. "Truckdrivin Neighbors Downstairs (Yellow Sweat)" avec ses voix modifiées rappelant les Butthole Surfers, "Mutherfucker" et ses quelques minutes de pure folie punk, le génial "Pay No Mind (Snoozer)" "Nitemare Hippy Girl" à la mélodie accrocheuse, et l'atmosphère psychédélique de "Blackhole". 12 titres qui marqueront la culture musicale. 3 mois seulement après "Mellow Gold" sort "One Foot In The Grave", enregistré avec Calvin du Beat Happening, un des disques majeurs de Beck malgré son jeu de guitare presque maladroit, ses voix imparfaites, sa production minimaliste… mais d'une pureté lo-fi inégalée. Des morceaux profondément cool. Alors qu’on espère encore une réédition de "One Foot In The Grave", c'est "Mellow Gold" qui fait son grand retour officiellement en vinyle - Les débuts d’un anti-héros lo-fi devenu aujourd'hui icône pop. CULTE