By continuing your navigation on this website, you accept the use of cookies for statistical purposes.
Ahmed Essyad
Moroccan Electroacoustic Music 1972-74


A1
Toubkal - Part I (1972)
A2
Toubkal - Part II (1972)
A3
Lecture Pour Bande Magnétique - Part I (1974)
B1
Sultane - Part I (1973)
B2
Sultane - Part II (1973)
B3
Sultane - Part III (1973)
B4
Sultane - Part IV (1973)
B5
Lecture Pour Bande Magnétique Part II (1974)
Après avoir étudié la musique au Conservatoire de Rabat, Ahmed Essyad s’est installé à Paris en 1962. Il devient l’élève du compositeur, chef d’orchestre et pédagogue français Max Deutsch, et, plus tard, son assistant. Formé aux pratiques avant-gardistes de la composition occidentale, il puise aussi ses inspirations dans la musique folklorique amazighe du Maroc, qu’il considère comme une source essentielle dans son travail. Dès 1965, il commence à intégrer des éléments de la tradition orale dans ses compositions, afin de remettre en question le langage musical de son époque. Il doit alors composer avec les limites de la notation musicale et la difficulté de communiquer avec des musiciens qui ne partagent pas ses références culturelles. À la recherche de nouveaux moyens d’expression, il se tourne vers la musique électroacoustique. Les œuvres présentées ici ont été enregistrées entre 1972 et 1974 dans un studio dédié à cette musique, le S.M.E.C.A. Ce studio était équipé de synthétiseurs EMS et Minimoog, ainsi que d’un piano, d’un marimba, d’un xylophone, de divers instruments de percussion et d’un système de delay à bande. Bien que cette pratique électroacoustique n’ait été qu’une étape dans une carrière riche et variée de compositeur de musique contemporaine, ces œuvres sont néanmoins importantes. Elles illustrent la volonté d’Ahmed Essyad de soutenir les formes d’expression populaires nord-africaines tout en refusant leur folklorisation simpliste ou exotique. Il ne s’agit pas simplement de fusionner l’Orient et l’Occident — ce qu’il considère comme une entreprise impossible — mais d’ouvrir un espace imaginaire où une autre modernité peut naître, en dehors du cadre eurocentrique dominant dans la musique d’avant-garde. La synthèse, selon lui, réside dans l’anticipation et la connaissance. Ces trois pièces électroacoustiques, issues de sa recherche d’outils innovants de création, ont été publiées dans la célèbre série Early Electronic de Sub Rosa.