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The Roots
Illadelph Halflife




A34
Intro
0:34
A35
Respond / React
5:07
A36
Section
4:08
A37
Panic!!!!!!
1:24
A38
It Just Don't Stop
4:33
A39
Episodes
5:56
B40
Push Up Ya Lighter
4:36
B41
What They Do
5:57
B42
? Vs. Scratch (The Token DJ Cut)
1:47
B43
Concerto Of The Desperado
3:38
C44
Clones
4:45
C45
UNIverse At War
4:55
C46
No Alibi
5:11
C47
Dave Vs. US
0:50
C48
No Great Pretender
4:25
D49
The Hypnotic
5:19
D50
Ital (The Universal Side)
4:53
D51
One Shine
5:40
D52
The Adventures In Wonderland
4:34
D53
Outro
0:15
S’il est un groupe dont le nom s’inscrit dans la légende du hip-hop et accompagne sa destinée depuis des années, c’est bien le crew légendaire The Roots de Philadelphie. Autour des talents de Black Thought et Questlove, le band protéiforme a sans cesse su se différencier en proposant une musique en rupture avec le hip-hop. A la manière d’un DJ Dilla qui, avant d’être un beatmaker de génie respecté de tous, était un batteur hors pair, Questlove maltraite aussi la grosse caisse, instille le souffle à son compère de lycée Black Thought et les deux amis composent leurs premiers freestyles à partir de 1987. Pour la première fois, un groupe de rap ne s’appuie plus sur le talent du beatmaker ou la science du DJ mais bien sur la virtuosité des musiciens pour créer un hip-hop nouveau parce que incroyablement différent des processus de création habituels. En effet, depuis "Organix", leur premier album sorti en 1993, les Roots évoluent, se cherchent, raffinent subtilement leur formule. Cette envie de repousser les limites, d’explorer les possibles et de multiplier les supports instrumentaux qui enrichissent leur musique et leur message, on le retrouve trois ans plus tard avec ce troisième album "Illadelph Halflife". Bien que toujours fondées sur des rythmes jazzy, les productions sont plus sombres et les textes plus acerbes. La hargne, la révolte, la dénonciation de l’environnement politique, une maîtrise croissante de leur œuvre musicale. Il y'a une sensation de tension qui prédomine la première partie de l'album de "Respond/React" à "Push Up Ya Lighter" (avec l’impressionnant charisme et flow de Bahamadia) : les basses nous plongent dans les profondeurs des graves, les textes possèdent de la noirceur, les beats sont plus martelés de grosses caisses. The Roots s’entoure sur cet album de soutiens de poids et de rappeurs qui commencent à se tailler une jolie place dans le game, comme Q-Tip, Common Sense, ou encore D’Angelo. Parmi les autres collaborations de marque : Cassandra Wilson connue pour avoir relié son jazz vocal à des racines blues et Joshua Redman sur "One Shine" ou son saxo a fait place aux mélodies de piano. Mais c'est avec l’appui vocal de Raphael Saadiq, très nu-soul à la Sade, sur "What They Do", qui n’a pas vieilli d’une rime, qu'ils arrivent à avoir leur premier tube. Un fabuleux troisième album, 20 tracks musicalement cohérents et efficaces, qui s’inscrit dans la discographie quasi sans faille des Roots.