Dead Can Dance

Seize ans après Spiritchaser, Dead Can Dance revient sans prévenir, ni nostalgie, ni mise à jour. Anastasis s’ouvre sur “Children of the Sun”, procession lente et majestueuse, où Brendan Perry érige des temples vocaux pendant que Lisa Gerrard traverse les langues mortes sans demander leur avis. Enregistré en Irlande, l’album ignore les tendances et préfère invoquer les vents, les cordes, les percussions d’un monde parallèle. Gerrard, entre deux bandes originales hollywoodiennes, retrouve ici son double mystique, et Perry, son goût pour les arrangements qui sentent la pierre humide. “Opium” flotte, “Return of the She-King” plane, tout dure longtemps, et c’est tant mieux. Dead Can Dance ne revient pas, il réapparaît.

pour prolonger l’écoute
O Euchari – Hildegard von Bingen
Anna von Hausswolff – Mountains Crave
Elegia – New Order