Grinderman

2010 - Après plusieurs albums plus apaisés avec les Bad Seeds, Nick Cave retrouve la crasse et la rage avec Grinderman, son projet parallèle monté avec Warren Ellis, Martyn Casey et Jim Sclavunos. Trois ans après un premier essai déjà fracassant, un retour aux racines post-punk et crasseuses de Cave, dans l’esprit de The Birthday Party, "Grinderman 2" pousse encore plus loin le curseur : un disque plus sauvage, plus cru, plus viscéral. Ici, la guitare est reine; râpeuse, saturée, animale. Cave hurle, Ellis triture ses machines, la section rythmique cogne sec. Ce rock blues sent le sexe, le vice et la poussière. Des brûlots comme "Heathen Child" ou "Worm Tamer" explosent, tandis que "When My Baby Comes" ou "Bellringer Blues" étirent la tension dans une transe hypnotique, presque psychédélique. Le groupe balance un concentré de rock-blues brut, sans fioritures ni faux-semblants. Un disque habité, tendu, fiévreux, qui montre que le vieux loup du rock a toujours les crocs et il mord encore plus fort