Arcade Fire

Il n’est pas évident de défendre un album qui est violemment critiqué, mais "Pink Elephant" n'est pas mauvais en soi. Cependant, il lui manque cette essence musicale exceptionnelle qui faisait la grandeur d’Arcade Fire à ses débuts. Et puis nous ne sommes plus en 2004 et Arcade Fire ne publiera plus de "Funeral". Sur le plan musical, il apparaît qu’Arcade Fire n’est désormais plus qu’un duo composé de Win Butler et Régine Chassagne, entourés d’un seul producteur, Daniel Lanois. Ces trois là ont soit exclu les autres musiciens du processus créatif, soit tenté de compenser leur absence volontaire. Il s’agit probablement d’un album témoignant de leurs tourments personnels. Contrairement à leurs débuts, où chaque chanson débordait d’idées originales., les morceaux chantés ici restent solides et agréables à écouter, mais l’inspiration collective des autres musiciens semble manquer. Après l' introduction ambient de Open Your Heart Or Die Trying, ce septième album "Pink Elephant" débute réellement avec la pop downtempo de l’éponyme "Pink Elephant". La tension monte avec le rythme métronomique de l'efficace "Year Of The Snake", puis s’ancre dans une atmosphère plus dansante avec la synthpop de "Circle Of Trust". L’intensité rock s’affirme davantage, notamment à travers le post-punk frénétique d’"Alien Nation". Mais le duo Butler/Chassagne maintient la vibe, surtout avec le lively électro "I Love Her Shadow" et le final "Stuck In My Head". A vous de juger