Jeffrey Lewis

Porte-étendard de la scène anti folk new-yorkaise depuis la fin des années 90, Jeffrey Lewis a créé des chansons à la fois percutantes, littéraires et souvent humoristiques, abordant les thèmes de la vie urbaine et du quotidien. Lorsqu'il ne se produit pas sur scène avec The Voltage, il se consacre également à l’écriture de bandes dessinées. Il a partagé la scène avec des groupes tels que The Vaselines, The Fall et Stephen Malkmus & The Jicks. L’album "The EVEN MORE Freewheelin’" a été enregistré en seulement quatre jours à Nashville, sous la direction de Roger Moutenot, producteur de longue date de Yo La Tengo. La pochette, une version nue du Freewheelin’ de Dylan, reflète l’essence même de Lewis : drôle, cultivé, imprégné de culture pop, et immédiatement accessible. Tout en restant maître du folk punk DIY, Lewis a désormais étoffé son son avec des influences de rock bluesy, grunge, garage ou folk pop mélodieux et jangly. On y retrouve des ballades, des morceaux plus électriques et des passages quasi parlés, dix chansons variées et entraînantes. ""The Endless Unknown" est mélancolique et douloureusement belle avec ses pans de violon, on y voit Lewis puiser dans la pop triste classique de Lou Reed et la marier à la gravité d'un Leonard Cohen. "Sometimes Life Hits You" est portée par une guitare fuzzy, et un refrain accrocheur. Jeffrey Lewis montre une évolution tant musicale que thématique, abordant des sujets en résonance avec une société en mutation. Si ses premiers albums dépeignaient souvent la précarité et les désillusions d’un artiste évoluant dans un système capitaliste hostile, ce nouvel album semble davantage explorer des thèmes liés à l’âge, au passage du temps et aux contradictions du monde contemporain. Chaque chanson capture un instant de vie, une pensée fugace, une bribe de mémoire. Fidèle à lui-même, sans fioritures ni prétention, Jeffrey Lewis continue d’offrir une musique authentique et précieuse.