TTC

TTC, c'est un trio de rappeurs composé de Tido, Tekilatex et Cuizinier, accompagné de trois producteurs : Tido, Tacteel et ParaOne, ainsi que du DJ Orgasmic. TTC, c'est avant tout un véritable phénomène fin 1990, avec la sortie de leur premier EP, "Game Over", truffé de samples de sons de jeux vidéo nippons. Dès 2002, avec la sortie de leur premier album "Ceci n'est pas un disque", le groupe s'affirme en tant que représentant d'un rap surréaliste et audacieux. Leur musique déconstruit les clichés, s'accompagnant de productions soignées influencées par l'électro, de flows uniques (notamment celui de Teki Latex avec son ton nasillard) et de textes incisifs ponctués de punchlines percutantes. C'est le titre ""Pauvres riches", qui critique les jeunes issus de milieux aisés aspirant à une vie de lascars de banlieue, qui retient particulièrement l'attention. Alors que "Ceci n'est pas un disque" se positionnait dans le courant du hip-hop "classique", intégrant quelques sonorités électro froides inspirées par des label comme Lex, Anticon et Def Jux, "Bâtards sensibles", qui sort en 2004, explore une direction radicalement différente. Il puise ses influences dans le label Bpitch Control de la DJ allemande Ellen Allien, ainsi que dans la Crunk de Lil' Jon et le Booty Bass de Disco D ou DJ Assault. Entre audace et délicatesse, entre dancefloor et intimiste, pop et élitisme, l'hybridation de l'électro et du hip-hop atteint un nouveau sommet dans le rap français. Para One se distingue par ses productions variées, enrichissant "Bâtard sensible" de sonorités électroniques aux modulations multiples : des basses lourdes et synthétiques dans "Dans le club", l'ultra punchy 'Catalogue' qui secoue très fort les têtes, des réminiscences eighties dans "Le chant des hommes", et surtout le morceau déjanté "Bâtard sensible", dont l'instrumental électro évoque Aphex Twin sous amphétamines, tout en gardant les flows des MCs qui rappellent le hip-hop. Tido, quant à lui, adopte un style dirty south dans "Rap Jeu" et revisite brillamment le carnaval caraïbéen dans "Latest Dance Craze", tandis que Tacteel se fait remarquer avec les clicks & cuts de "Ebisu Rendez-Vous". Peut-on être un rustre avec les femmes tout en pleurant à cause d'elles ? l'album tente de répondre à cette question. Être un « bâtard sensible » c'est tout un art, et n'est pas misogyne qui veut. Qui d'autre que TTC est capable de rendre hommage au cycle menstruel en boîte de nuit (« Du sang sur le dancefloor ») sur des sonorités grime?. Derrière l’apparente lourdeur des textes de l'album se cache un exercice de style tout en finesse, confirmant la qualité d'un disque à la fois en avance sur son temps et chargé de nostalgie..
TTC célèbre les 20 ans de l' album avec une édition limitée à 1000 exemplaires
Pochette avec découpes au niveau des lunettes de la cover
Sous pochette irisée pour reproduire l'effet arc-en-ciel de la cover
Attention stock limité.