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Swell - 41 | Talitres Records (none) - main
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A1

In The Door, Up The stairs

2:01

A2

Is that Important

3:05

A3

Song Seven

4:44

A4

Kinda Stoned

3:55

A5

Don't Give

4:17

A6

Smile My Friend

3:30

B1

Forget About Jesus

4:16

B2

Here It Is

4:02

B3

You're So Right

4:53

B4

Fine Day Coming

4:56

B5

(It's Time To) Move On

4:04

B6

Down The Stairs, Out The Doors

3:33

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Talitres Records (none)

1x Vinyl LP Limited Edition Reissue Stereo

Release date: May 24, 2024, France

Alors que le grunge fait rage chez les teenagers US au début des années 90, dans l'ombre, une fourmilière de petits groupes font leur apparition dans l'underground, pratiquant un rock hors pistes, unique comme Mazzy Star, Red House Painters, Idaho, Seam... L'année 1994 marque une étape importante avec la sortie de "41", un album qui a laissé un écho particulier dans le cœur du rock alternatif, grâce à la formation de San Francisco - Swell. Déjà auteur de deux grands albums, " Swell" en 1990 et "...Well?" en 1992, rarement acoustique et électrique ont fait si bon ménage, rarement douceur et tension se sont aussi bien accouplés: le son Swell est né. Et il ne ressemble à rien d'autre. Les albums se suivent et se ressemblent, aussi magiques les uns que les autres. Les chansons sont portées par la voix, à la fois désenchantée mais parmi les plus magnétiques, de David Freel, le coup de baguette pas toujours prévisible, sourd et martelé, de Sean Kirkpatrick, la basse de Monte Vallier qui groove lentement dans l'obscurité, les riffs poussiéreux et légèrement tordus de John Dettman, de l'ironie, de l'humour noir. Lorsque l'on demande à son leader David Freel pourquoi il est si triste, il répond que ce n'est pas lui, mais sa ville l'est. Ses paroles, empreintes de désespoir et de mélancolie, reflètent l'atmosphère sombre et délabrée de la ville. Le trio capture l'essence même de San Francisco, loin des clichés touristiques et des cartes postales. Leur musique révèle la beauté brute et la brutalité de la réalité urbaine. En effet, l'album donne son titre au 41 Turk Street, lieu de son enregistrement, dans Tenderloin District, quartier désolé n'offrant comme échappatoires que la boisson, le crack et autres dérives nocturnes. En écoutant "41", on plonge dans un univers crépusculaire où l'espoir semble lointain, mais où la beauté du chaos et de la décadence révèle une certaine poésie. Ici on entend un escalier qui craque, la sonnerie lointaine d'un téléphone, le bruit d'une roue . "Autant d'artefacts sonores qu'il faut conserver et faire vivre. Et c'est sans doute là le tour de force majeur de ce disque : un processus d'enregistrement en huis clos qui capte à merveille les pulsations de la ville". Les guitares réverbérées et les rythmes lancinants, implacables et groovy sur "Smile My Friend", créent une atmosphère envoûtante, presque hypnotique. Entre folk mélancolique et explosions noisy ("Here It Is"), entre douceur fragile ("Forget About Jesus") et brutalité déchirante. Cet album est un bijou brut, une pépite cachée dans les méandres de la scène musicale alternative des années 90, et reste aujourd'hui une référence incontournable. Trente ans après, le pouvoir d'attraction demeure.
Fine Day Coming, Le label bordelais Talitres réédite "41" en version remasterisée, joli hommage à David Freel disparu il ya deux ans.