Baston

Ils ont nommé leur disque La Martyre, en hommage à une discothèque du Finistère où l’on dansait jusqu’à l’épuisement, entre deux bastons de parking et trois paquets de clopes. Baston, quatuor breton à la rythmique motorik bien huilée, revient avec huit titres qui sentent la sueur, les synthés analogiques et les souvenirs flous. Enregistré dans le garage familial, le disque a été composé à distance, entre confinements et Google Drive, ce qui n’a pas empêché les guitares de trancher net et les basses de groover sec. “Flash” ouvre la marche avec une pulsation hypnotique, “Capri” évoque une nuit sans fin, et “Chamade” clôt l’album dans une tension douce, presque romantique. Baston ne joue pas au revival kraut, ils le digèrent, le tordent, le colorent de cold wave et de pop synthétique. C’est précis, nerveux, et ça donne envie de reprendre la route, même sans destination.

pour prolonger l’écoute
Faust – Faust IV (Virgin Records)
Marietta – La Passagère (Born Bad Records)