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William Basinski
September 23rd





A
September 23rd
B
September 23rd
Temporary Residence Limited (TRR435LP)
Temporary Residence Limited (TRR435LP-C1)
2062 (2062.2401)
Release date: Sep 23, 2024, US
William Basinski est un musicien et compositeur de formation classique travaillant dans le domaine des médias expérimentaux depuis plus de 30 ans à New York, et plus récemment en Californie. Employant des boucles de bande analogiques, des paysages sonores envoûtants et mélancoliques, il explore la temporalité de la vie et les mystères de la mémoire. Fin 70, c'est un ami qui lui fait découvrir la musique expérimentale de l’époque: John Cage, Steve Reich et Brian Eno. Au dos de la pochette de l'album "Discreet Music" d'Eno sorti en 1975, on voit un schéma avec un magnétophone à bandes. Celles-ci vont devenir le Modus Operandi de Basinski. Dès cette époque, il enregistre les sons qui l’entourent, la circulation, les bruits de fond des soirées avec ses amis ou la radio qui passe dans son appartement. Il crée des loops et les manipulent. Enregistré en septembre 1982, "September 23rd", ce premier album de la nouvelle série Arcadia Archive de Basinski, est construit à partir d’une pièce pour piano qu'il a composée au lycée au milieu des années 1970. L'album s’est rapidement transformé en une œuvre très différente. William a recodé l’enregistrement à l’aide d’une petite cassette portable et a ensuite appliqué la technique du cut-up de John Giorno, le "découpé". Il s’agit d’une technique littéraire expérimentée par l’écrivain américain William S. Burroughs, où un texte original se trouve découpé en fragments aléatoires qui sont ensuite réarrangés pour produire un texte nouveau. Méthode qu'il retranscrit en musique. Loin des compositions minimalistes typiques de Basinski, "September 23rd" propose une dynamique riche, oscillant entre des moments de pureté mélodique et des textures bruyantes et désincarnées. La juxtaposition du piano nu avec les sons industriels évoque des images cinématographiques, similaires à celles que l'on peut retrouver dans l'œuvre de David Lynch. Un équilibre délicat entre le silence et le bruit, permet un état méditatif tout en restant conscient de la menace sous-jacente d'un chaos imminent. Une transformation qui se déroule lentement mais sûrement au fil de ces quarante minutes d'écoute.