The Jesus Lizard

On les croyait séparés après un concert en Suède en 1999. Attention les oreilles, The Jesus Lizard revient reconstitué, rafraîchi et résolument énergique. Ils signent ce grand avec un septième album intitulé "Rack" sur Ipecac Recordings, le label de Mike Patton. Un nouvel album de ces légendes du noise rock depuis un quart de siècle et l'album Blue paru en 1998. Les Jesus Lizard ont toujours en eux ce parfum de folie, cette fougue qui les anime, qui pénètre sauvagement en nous, met à sac nos idées reçues, pilonne notre immobilisme, suscite notre intérêt à chaque instant, et nous ouvre des voies musicales que l'on avait pas soupçonné jusque là. D'albums en albums, à l'image de "Goat", leur deuxième album, indéniablement leur sommet discographique, ils désossent le rock et postillonnent des lyrics à vif en rafales exaltées. Basse prédominante, batterie marteau, guitare posée, psalmodies et hurlements. Sensuelle, sauvage et rampante, la musique de The Jesus Lizard l'est sans aucun doute et ce n'est pas la basse dansante de David Wm. Sims qui va nous contredire, groovy à souhait, le musicien porte le groupe à bout de bras, aidé par son compère Mac McNeilly (batterie), animant le squelette le plus branlant et désarticulé de l'histoire du Rock Indépendant.Jesus Lizard n'a rien perdu de son punch ni de sa précision rythmique hallucinante. Du sang, de la sueur et du fiel avec toujours à leur tête son chanteur David Yow, sorte de James Brown blanc, décadent et déjanté. Pas de morceaux insipides et fades pour montrer comment ils ont "mûri" en tant que compositeurs. Pas d’explorations de genre inutiles. Juste 11 morceaux de rock incisif !. Les poids lourds du noise-rock chicagoan des années 1990 sont de retour, pour notre plus grand plaisir.